Il s’agit d’une étude nationale réalisée dans 16 centres de mémoire en France. Au total, 668 binômes patients/aidants y participeront.
L’étude va comparer 2 groupes de personnes : « groupe intervention » et « groupe témoin – soins usuels ».
Le médecin spécialiste de la consultation mémoire explique le déroulement de l’étude, répond à toutes les questions du binôme patient/aidant et demande leur accord pour leurs participations respectives.
Puis un tirage au sort détermine le groupe auquel le patient et son aidant vont participer (« groupe intervention » ou « groupe témoin – soins usuels »). Le médecin traitant du patient est alors informé de sa participation, et peut s’y opposer s’il le souhaite.
– Si le patient est dans le « groupe intervention », le patient et son aidant vont bénéficier de 7 visites, au rythme d’une visite tous les 3 mois. Ces visites se dérouleront en alternance entre la consultation mémoire avec le médecin spécialiste et son domicile avec une infirmière de la consultation mémoire. Au cours de ces visites, le médecin et/ou l’infirmière examinera le patient et lui pose des questions sur son état de santé. Cette infirmière appelle également son aidant entre ces visites pour repérer d’éventuelles difficultés rencontrées et si nécessaire lui donner des conseils personnalisés.
Au total, pendant le suivi de 18 mois, le patient et son aidant bénéficieront de 4 visites en consultation mémoire, 3 visites à domicile et 6 appels téléphoniques.
Au cours de la première visite en consultation mémoire, le patient et son aidant bénéficieront d’une évaluation, à l’aide de questionnaires et de tests simples. L’infirmière et le médecin spécialiste chercheront à repérer les facteurs liés à son état de santé, à son entourage ou encore à son environnement qui ont peut-être causé les troubles du comportement. Par la suite, des recommandations simples à mettre en pratique seront proposées au patient et à son aidant appelé le « plan d’intervention personnalisé ». Ce plan peut comprendre des mesures afin d’améliorer son état de santé, des activités selon ses centres d’intérêt et ses capacités…, mais aussi des mesures concernant son aidant comme améliorer son humeur ou sa formation. Des mesures sur l’environnement de votre proche peuvent être aussi proposées comme l’instauration d’une routine journalière, des mesures de sécurisation ou l’intervention d’autres professionnels.
Cette évaluation et le plan d’intervention personnalisé seront réévalués à chaque visite.
Son aidant recevra au début de l’étude une formation spécifique autour de la maladie et des troubles du comportement. Il aura également la possibilité d’utiliser une plateforme web afin de recevoir un soutien plus important durant le suivi mais aussi compléter sa connaissance de la maladie de votre proche. Il sera également demandé à son aidant de remplir un questionnaire (13 questions rapides) via la plateforme PERSON-AL chaque mois, ou plus si nécessaire. Ce questionnaire permettra de repérer la nécessité d’une intervention rapide de l’infirmière ou du médecin. Dans ce cas, l’aidant recevra un appel téléphonique de l’infirmière ou une téléconsultation avec le médecin de votre proche.
– Si le patient est dans le groupe « contrôle – soins usuels », il bénéficiera de son suivi habituel pour sa maladie par son médecin traitant et son médecin spécialiste de la consultation mémoire, tous les six mois. Lors de ces visites, un recueil de ses données médicales sera réalisé dans le cadre de l’étude (4 visites en consultation mémoire) : V1, V3 (6 mois), V5 (12 mois), et V7 (18 mois).
Quel que soit son groupe, l’aidant sera aussi contacté par téléphone par un attaché de recherche clinique tous les 6 mois. Il posera quelques questions simples sur les hospitalisations des trois derniers mois, qui permettront à la fin de l’étude d’évaluer laquelle de ces deux types de prises en charge est la plus efficace.
En complément, dans le cadre de cette étude, et pour les besoins de l’analyse économique, des données relatives aux éventuelles prestations sanitaires auxquelles le patient aura recours durant toute la durée de l’étude (hospitalisations, consultations en ambulatoires, actes médicaux et paramédicaux, traitements, transports sanitaires éventuels) seront recueillies directement auprès de l’assurance maladie. Pour cela, son Numéro d’Identification au Répertoire (NIR ou numéro de sécurité social), sa date de naissance complète et son sexe seront recueillis. Son numéro de sécurité social sera ensuite crypté de manière instantané et transmis à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie. Toutes les données concernant le patient, recueillies durant cette étude, seront ensuite traitées et analysées de manière anonyme par l’Unité d’Evaluation médico-Economique du CHU de Toulouse.
Cette étude ne modifie en rien le suivi médical habituel du malade. Son médecin traitant est libre de modifier ou non les traitements qu’il reçoit. Aucun prélèvement sanguin ne sera effectué et aucune substance ne sera administrée spécifiquement dans le cadre de cette étude. Il n’y a pas d’effets indésirables prévisibles liés à la réalisation de cette étude.