Essai clinique
STIMLEWY

Etude de l’interêt de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) dans les fluctuations de la maladie à corps de Lewy (MCL) (StimLewy)

La maladie à corps de Lewy (MCL) est une maladie neurodégénérative complexe affectant plusieurs partie du cerveau, et dont l'évolution se révèle très variable. Ses nombreux symptômes rendent la vie difficile pour la personne malade et son entourage. Parmi les symptômes multiples de la MCL, les fluctuations cognitives, pouvant apparaître d'un jour à l'autre ou même d'une heure à l'autre, se caractérisent par des changements imprévisibles dans la concentration, l'attention, la vigilance et l'éveil. L'objectif principal de cette étude consiste à évaluer la sécurité, la faisabilité et la pertinence de l'utilisation de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) dans la Maladie à corps de Lewy (MCL). La rTMS est une technique de neurmodulation non-invasive et non douloureuse. Elle a déjà été validée dans le traitement des dépressions qui ne répondent pas aux médicaments, ainsi que dans les hallucinations dans la schizophrénie. Plus précisément nous souhaitons évaluer les effets de la rTMS sur l'amélioration des fluctuations cognitives dans la MCL. Pour ce faire nous allons comparer deux conditions expérimentales : une condition de stimulation réelle "verum" et une condition de stimulation "contrôle". D'un point de vue pratique, ce qui diffère entre les deux conditions est la région du cerveau que nous allons stimuler : après stimulation dans la condition "verum", nous faisons l'hypothèse d'une amélioration de vos symptômes, tandis que dans la condition "contrôle" nous n'attendons pas d'effet en particulier. La comparaison de ces deux conditions de stimulation nous permettra ainsi de déterminer la pertinence de la rTMS dans le traitement de certains symptômes de la MCL.

Promoteur : CHU de Strasbourg

  • Statut : Recrutement en cours ?
  • Lieux : strasbourg (67)

informations Générales

  • État(s) / Maladie(s) : Maladie apparentée
  • Traitement : Médicamenteux ?
La maladie à corps de Lewy (MCL) est une maladie neurodégénérative complexe affectant plusieurs partie du cerveau, et dont l'évolution se révèle très variable. Ses nombreux symptômes rendent la vie difficile pour la personne malade et son entourage. Parmi les symptômes multiples de la MCL, les fluctuations cognitives, pouvant apparaître d'un jour à l'autre ou même d'une heure à l'autre, se caractérisent par des changements imprévisibles dans la concentration, l'attention, la vigilance et l'éveil. L'objectif principal de cette étude consiste à évaluer la sécurité, la faisabilité et la pertinence de l'utilisation de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) dans la Maladie à corps de Lewy (MCL). La rTMS est une technique de neurmodulation non-invasive et non douloureuse. Elle a déjà été validée dans le traitement des dépressions qui ne répondent pas aux médicaments, ainsi que dans les hallucinations dans la schizophrénie. Plus précisément nous souhaitons évaluer les effets de la rTMS sur l'amélioration des fluctuations cognitives dans la MCL. Pour ce faire nous allons comparer deux conditions expérimentales : une condition de stimulation réelle "verum" et une condition de stimulation "contrôle". D'un point de vue pratique, ce qui diffère entre les deux conditions est la région du cerveau que nous allons stimuler : après stimulation dans la condition "verum", nous faisons l'hypothèse d'une amélioration de vos symptômes, tandis que dans la condition "contrôle" nous n'attendons pas d'effet en particulier. La comparaison de ces deux conditions de stimulation nous permettra ainsi de déterminer la pertinence de la rTMS dans le traitement de certains symptômes de la MCL.

La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) est une technique de traitement de neuromodulation magnétique non invasive qui a été validée dans les dépressions qui ne répondent pas aux médicaments ainsi que dans les hallucinations de la schizophrénie. Nous nous interrogeons sur sa faisabilité et son intérêt dans la maladie à corps de Lewy (MCL). Plus spécifiquement, notre objectif est d’évaluer les effets de la rTMS, dans la MCL, en condition expérimentale et condition contrôle. En termes de conséquences fonctionnelles nous souhaitons principalement évaluer les effets de la rTMS sur les fluctuations cognitives et d’éveil/vigilance ainsi que sur les troubles cognitifs, qui sont des symptômes particulièrement envahissant de la MCL.

Les fluctuations de la MCL correspondent à des variations à la fois de la cognition et de la vigilance, au cours du temps. Ainsi, les patients peuvent somnoler à certains moments de la journée, ils peuvent aussi avoir des moments de regard fixe ou bien voir leur pensée ou leur langage diminuer, avec au maximum des moments de confusion en journée (Ferman et al., 2004). À notre connaissance, seule une étude préliminaire (Takahashi et al., 2009) a évalué l’efficacité de la rTMS dans la MCL, en mesurant l’effet sur les symptômes dépressifs. Cet essai avait montré une excellente tolérance de la rTMS.
Nous avons précédemment mis en évidence des altérations au niveau de l’insula antérieure, corrélées aux fluctuations cognitives et de vigilance dans la MCL (Chabran et al., 2020). Par conséquent, nous souhaitons cibler le cortex insulaire pour l’application de la rTMS chez des patients atteints de MCL. Notre hypothèse est que la rTMS ciblant le cortex insulaire, permettrait de réduire les fluctuations cognitives et d’améliorer par conséquent le fonctionnement cognitif des patients MCL.
Les atteintes insulaires, sont néanmoins variables entres les patients. Pour cette raison nous souhaitons proposer une rTMS personnalisée à chaque patient, en tenant compte de l’emplacement exact des dysfonctionnements insulaires de chaque sujet, objectivé par des IRM cérébrales multimodales préalables.
Nous prévoyons l’inclusion de quarante sujets dans l’essai thérapeutique, selon un plan expérimental croisé (cross-over study design) à deux bras, lors duquel chaque sujet sera son propre contrôle. Les deux conditions expérimentales seront contrebalancées : la rTMS verum multicible intra-cortex insulaire en condition expérimentale, et la rTMS « témoin » des régions occipitales en condition contrôle.
Les bénéfices escomptés du traitement par rTMS pour les patients MCL pourraient être importants comparativement aux faibles risques liés à cette technique ou à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), ces deux méthodes étant en non-invasives et sécurisées. Par ailleurs, cette étude permettrait parallèlement de contribuer au développement de connaissances théoriques sur l’insula, notamment en termes de connexions intra- et inter-régionales et des fonctions sous-tendues.

Critères d'éligibité

Critères d’inclusion :
– Patient homme ou femme d’âge ≥ 45 ans
– Affilié à un régime de protection sociale d’assurance maladie
– Diagnostiqué MCL probable selon les critères de McKeith et al., 2017, ou les critères de McKeith et al. 2020 pour la forme prodromale
– Avoir un score au Mini Mental State Examination (MMSE ; Folstein et al., 1983) ≥ 18 dans les 6 derniers mois (stade prodromal ou un trouble neurocognitif majeur (syndrome démentiel) au stade modéré)
– Score au MMSE ≥ 15 à la visite d’inclusion
– Présentant des fluctuations cognitives cliniquement significatives
– Soignants ou aidants des patients éligibles en mesure de rester avec eux au moins 4 heures par jour, 3 jours par semaine, et de pouvoir fournir les informations demandées, contribuer à l’observance du traitement et accompagner les patients aux visites requises.
– Patient apte à comprendre les objectifs et les risques liés à la recherche et à donner un consentement éclairé daté et signé, ou accord donné par le tuteur ou le curateur.
– Pour les femmes en âge de procréer, contraception efficace tout au long de l’étude

Critères de non-inclusion :
– Antécédents de crise d’épilepsie généralisée
– Traitement pharmacologique pour les fluctuations cognitives de la MCL dont les doses ont été modifiée depuis moins de 2 mois (anticholinestérasique et neuroleptiques)
– Traitement pharmacologique antiépileptique Keppra (Levetiracetam)
– Antécédents de psychose ou de dépression sévère non liés à la MCL
– Antécédents d’acte chirurgical du cerveau (retrait de tumeur, implantation d’électrodes, AVC selon le jugement de l’investigateur, œdèmes…)
– Sujet présentant une contre-indication à l’IRM (claustrophobie, pacemaker, implant cochléaire, valve cardiaque mécanique, prothèses métalliques, neurostimulateurs, autres matériels médicaux électroniques implantés de manière inamovible…)
– Sujet non apte à comprendre les objectifs et les risques liés à la recherche et à donner un consentement éclairé
– Avoir un score au MMSE < 18 dans les 6 derniers mois (stade prodromal ou démence légère à modéré) – Score au MMSE < 15 à la visite d’inclusion – Sujet en situation d’urgence ou d’urgence vitale – Sujet sous sauvegarde de justice – Grossesse – Allaitement – Sujet en période d’exclusion (déterminée par une étude précédente ou en cours)

Déroulement

Toutes les visites de l’étude se dérouleront aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS), à l’hôpital de jour (CM2R), pavillon St. François à l’hôpital de la Robertsau et à de l’institut de Physique Biologique (IPB) au sein de l’hôpital civil.

Le protocole se déroulera sur 39 jours, répartis sur une période de 17 semaine. Jusqu’à 40 patients atteints de MCL seront recrutés, et répartis en 2 groupes de traitement : le « groupe A » et le « groupe B ». L’attribution d’un patient à les des groupe se fera de façon aléatoire, par tirage au sort.

La seule différence entre les 2 groupes et l’ordre de passation des deux conditions expérimentales : Les patients du « groupe A » recevront d’abord la stimulation réelle, puis la stimulation contrôle et inversement pour le « groupe B ».

De plus l’étude sera réalisée en « double aveugle », c’est-à-dire que ni vous, ni le médecin investigateur ne saurez quel groupe vous a été attribué.

Nous aurons aussi besoin de la participation de l’un de vos proches (aidant principal) afin d’évaluer d’éventuelles modifications de vos symptômes. Ce proche est une personne que vous pouvez choisir vous même. Sa présence sera obligatoire pour la visite d’inclusion : nous lui remettrons une notice d’information sur l’étude. Il devra être en mesure de nous fournir les informations demandées, de contribuer à l’observance de votre traitement et de ce rendre aux visites lorsque cela est imposé par le protocole. Votre proche sera aussi amenée à répondre à des questionnaires à plusieurs reprises. Certains d’entre eux seront réalisés en ligne quotidiennement. Sa présence sera requise au moins 4 heures par jour, 3 jours par semaine, pendant les 17 semaines de votre participation. Pour les autres visites, sa présence n’est pas requise mais tout à fait autorisée.

Votre participation à cette recherche aura lieu après une réflexion minimale de deux jours, après avoir pris connaissance des informations relative à l’étude, lors d’une visite de routine. Votre participation consistera en une visite de sélection, une visite d’inclusion et 37 visites de suivi.

Visite de sélection/information (J-2 avant V0) :

Le médecin investigateur réalisera des examens cliniques classique dans le cadre d’une consultation de routine. Cette visite consistera en une visite médicale, qui comprendra plusieurs évaluations cliniques, une évaluation neurologique et un entretien médical. Cette visite permettra de s’assurer du respect des critères d’éligibilité de l’étude, et de vérifier notamment l’absence de contre-indications à l’examen d’IRM. Vos antécédents médicaux seront recueillis et vos paramètres vitaux seront mesurés (tension artérielle, pouls, poids, taille, etc).

Visite d’inclusion (V0) :

Il est nécessaire que vous soyez accompagné(e) par un porche préalablement désigné. Cette visite aura lieu au moins 2 jours après la visite d’information. Vous aurez la possibilité de poser des questions à l’investigateur, préalablement au recueil de votre consentement libre et éclairé ainsi que celui de votre aidant principal, si vous décidez de participer à l’étude.

Un tirage au sort sera ensuite effectué, de sorte à vous affecter à l’un des 2 groupes de l’étude : le « Groupe A » et le « Groupe B ». Vous et votre aidant principal recevrez les identifiants pour la plateforme sur laquelle se dérouleront les questionnaires, avec les consignes.

Afin d’évaluer les effets de la rTMS et les endroits d’application des stimulations, vous serez amenés à passer plusieurs IRM cérébrales et plusieurs électroencéphalogrammes (EEG) à différents moments du protocoles.

Récapitulatif des visites :

  • Évaluations avant stimulation par rTMS (Visites V1 à V5, réalisées sur une période comprise en 2 et 26 jours après la V0)

Visite 1 : Bilan neuropsyschologique (1H30) comprenant plusieurs tests cognitifs.

Visites 2 et 3 : Test cognitif (15min), sous forme d’une tâche attentionnelle informatisée évaluant votre attention, sous enregistrement EEG

Visite 4 : Imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau (1H)

Visite 5 : 7 jours maximum après la première IRM, 2ème IRM (également 1H)

  • Phase 1 : Stimulations rTMS (Visites V6 à V15, réalisées sur une période comprise entre 29 et 40 jours après V0)

Visites 6-15 : Ces visites comprendront des séances de rTMS pendant 10 jours ouvrables d’affilé, avec 2 sessions de 15 min par jour, espacées d’environ 1H. Le médecin recueillera les effets indésirables éventuels

  • Phase 1 : Évaluations après stimulations par rTMS (Visites 16 à 22, réalisées sur une période comprise entre 43 et 75 jours après la V0)

Visite 16 : 3ème IRM cérébrale (1H)

Visites 17 et 18 : Test cognitif attentionnel sous EEG (15min)

Visite 19 : 2ème bilan neuropsychologique (1H30)

Visite 20 : Évaluations cliniques

Visites 21 et 22 : Test cognitif attentionnel sous EEG (15min)

  • Phase 2 : Stimulations rTMs (Visites v23 à V32, réalisées sur une période comprise entre 79 et 90 jours après V0)

Visites 23-32 : 6 semaines après la dernière stimulation de la phase 1 (V15), vous passerez à la deuxième condition de stimulation rTMS en fonction de votre groupe d’appartenance. Les visites de cette phase comprendront aussi des séances de rTMS pendant 10 jours ouvrables, avec 2 sessions de 15min par jour, espacées d’environ 1H. L’investigateur recueillera à nouveau les effets indésirables éventuels.

  • Phase 2 : Évaluations après les stimulation rTMS (Visites V33 à V37, réalisées sur une période comprise entre 93 et 118 jours après V0)

Visite 33 : 4ème et dernière IRM cérébrale (1H)

Visites 34 et 35 : Test cognitif attentionnel sous EEG (15min)

Visite 36 : 3ème bilan neuropsychologique (1H30)

Visite 37 : Dernier examen clinique

 

 

Documents

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  • CM2R Strasbourg
    Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Hôpital de la Robertsau, 21 rue David Richard, 67000 STRASBOURG
    Région Grand Est (Bas-Rhin)
    • Léa SANNA    03.88.11.56.19    lea.sanna@chru-strasbourg.fr

CENTRE
COORDONNATEUR

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INFORMATIONS DU CENTRE COORDONNATEUR DE L’ESSAI

  • Responsable : Pr. Blanc Frédéric
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MMSE

Le mini-mental state (MMS) ou mini-mental state examination (MMSE) ou test de Folstein est un test d’évaluation des fonctions cognitives et de la capacité mnésique d’une personne. Le mini mental test est employé à visée d’orientation diagnostique devant une suspicion de démence. Il est notamment employé dans le cadre d’un dépistage de la démence de type Alzheimer.

Type de traitement

Médicamenteux :

Non-médicamenteux :

État / Maladie

Maladie d’Alzheimer :

Maladies apparentées :

Troubles cognitifs légers :

Sans troubles cognitifs :

Statut de l'essai

À venir : 

Recrutement en cours :

Suivi en cours :

Clôturé :